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Jour 9 : de Lacommande vers Oloron Ste-Marie

Dernière mise à jour : 2 juil. 2023

Marche de 20km.

Nous voici, nous voilà ! Étape vers Oloron-Sainte-Marie, réputée difficile en cas de pluie et quelle chance, celle-ci s’est arrêtée. Le ciel est rose, magnifique, se sera une superbe journée chaude ! 29 degrés ! Étape considérée comme une petite entrée pour la suite, car commenceront les premiers contreforts avant le passage mythique du Somport et ses 1632 mètres d'altitude prévu pour jeudi.

Depart du gîte à 7:30 ! Le clocher sonne Un peu de bitume avant d’entrer dans une magnifique forêt où le silence règne. Nous entendons le claquement de nos bâtons... ça me rappelle mes balades en montagnes de cet été.

Une forêt n'est jamais silencieuse à qui sait l'écouter. Du chant des oiseaux au pic-vert qui tape un tronc creux, des pommes de pin et des glands qui rebondissent de branches en branches avant de s'écraser au sol sur un tapis moelleux de feuilles et d'épines, de la chouette qui hulule au coucou qui "coucoute", jusqu'à l'écureuil ou au chevreuil invisible dont on devine la présence. Le bruit des bûcherons qui travaillent, qui nous saluent de loin. On ferme les yeux et on écoute. Je ne connais bruit plus apaisant que de rester immobile au cœur d'une foret, idéalement avec le bruit d’un ruisseau qui coule. Ce fut une belle forêt qui grimpe, prémices des premiers reliefs pyrénéens, où parfois aussi résonne le souffle court de ma propre respiration entrecoupé des piquetages de mon bâton sur des cailloux gros comme des maisons ! Le parcours est certes beau, mais épuisant. Ça grimpe... Et ça descend dans des sentiers ravinés dignes de mini Grand Canyon dans lesquels s'entrechoquent roches et branchages. Ça glisse, les roches sous les pieds sont comme des billes. C’est vaseux avec la pluie d’hier, les pieds collent, les bâtons s’enfoncent. Je reste vigilante. Pas facile, et je n'ose en effet imaginer le même trajet sous la pluie !

JP me trouve en forme, que je galope vite avec mes petites jambes de québécoise ! Il a du mal à me suivre, il a mal aux reins.

On prend une petite pause dans une aire aménagée à Estialescq, chacun de notre côté on masse nos pieds, on relaxe.

Il nous restera un 7km avant Oloron. Il nous faudra traverser Goès. Après 500 mètres, je réussis à me perdre dans un champ. Mais où était la balise !? Je suivais JP de près pourtant. Au loin, Je l’entend crier mon nom. Je traverse le champ à la course, il m’aide à franchir une clôture de barbelés afin de retrouver le chemin. Ça se poursuit. Ça monte encore... c chaud, je me concentre sur le bruit des cloches de vaches qu’on entend au loin. Je me les imagine. JP regarde souvent derrière lui... il s’assure que je sois toujours là.

C'est donc ensemble qu'on fera notre entrée à Oloron-Sainte-Marie, ville d'importance à l'histoire mouvementée. Toutefois, près de l’église Notre-Dame, point de chute, je lui demande de passer devant, car c’est ici la fin de son chemin, à lui d’y mettre le pied le premier. La larme à l’œil il me dit “merci”, j’observe la scène de loin... c émouvant.

Après quelques photos officielles, nous décidons d’aller prendre un verre. Sauf qu’il est lundi, qu'il est à peine 13h, et qu'un lundi à 13h dans une ville de banlieue en France, on s'ennuie un peu comme un rat mort ! Nous trouvons un bar, JP prend 2 menthe à l’eau et moi 2 cafés. On discute. On choisi notre restaurant pour ce soir où je vais manger un plat typique de la région : une garbure en entrée et une morue au chorizo en plat principal... avec du vin bien entendu !

Il me lance aussi l’invitation de le contacter si un jour je décide de partir de Arles vers Toulouse... son amie de cœur habite sur ce chemin.

Nous décidons d’aller faire un peu de tourisme. Quelle ville magnifique !!! J’ai ici un coup de cœur. Les églises et cathédrale : SUBLIMES !!!! Et nous pouvons y entrer, la joie.

Je vais reconduire JP à son hôtel et je me rend au gîte. Le gîte est bien, mais tellement de monde !! C’est la cohue, nous approchons de l'Espagne. Douches propres, hospitalières bénévoles très aimables !! Encore ici on adore mon accent et je réussis à faire rire les 3 dames par mon trop plein d’énergie et à leur dire que je viens du Québec !!! Non pas du Canada

Douche rapide et hop à l’extérieur dans le magnifique parc de la ville pour vous écrire... trop de monde au gîte, ca m’étouffe. Les chemin se rejoignent, les gens se regroupent ou se retrouvent. Et les soirées s’intertionnalisent ... je devrai m’y faire.

Demain direction Sarrance pour un 21-22 km.


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