Woburn. Tarif 11$ par véhicule + 5$ par adulte supplémentaire. Chiens permis. Fermé durant la période de chasse (voir dates sur site internet).
Altitude respective de 1018m, 1155m, 1150m, 1134m, 1175m, 1079m, 1090m et 1181m.
D+ entre 1400 et 1600m. Total de 26,5 km.
À l'automne 2020 : Temps sur sentier de 10h40 dont 8h55 en déplacement.
Au printemps 2021 : Conditions enneigées, ouverture de sentiers, raquettes, meilleure gestion des pauses ; Temps sur sentier de 10h10 dont 9h43 en déplacement
Niveau : Expert.
Boundary Peak : New England 100 Highest List
Monument 450, West Boundary 443 Peak et Boundary Peak Liste : Eastern Boundary 3000 Footers.
Cette randonnée est dans l'arrière-pays de Gosford. Fortement suggéré de ne pas s'y aventurer seul. La plus difficile des randonnées en Estrie. Usage de bâtons indiqué et de gants suggéré. Si vous comptez partir du camping Clearwater, prévoir s'y rendre avec une voiture supportant les chemins accidentés et rocailleux, et environ 30 min et plus de route depuis l'accueil Gosford. Sinon, planifier un ajout d'environ 7-8 km sur votre itinéraire via les autres stationnements.
Automne 2020 (monument 450 jusqu'au 441 + Petit Gosford et Gosford)
Aujourd'hui fut le réveil de 3 passionnés s'étant rejoint la veille. Seul Pierre-Paul a déjà fait l'ascension de ces monts. Il sera notre guide. Un départ en voiture à la noirceur jusqu'au camping Clearwater où débutera notre ascension via un chemin de service d'environ 1,5 km qui fut nécessaire au réchauffement de notre corps avant d'attaquer une première bonne montée (via SF 7 ?) menant sur la frontière, près de la borne 447. On se dirige alors vers le monument 450. Surprise... ça descend... encore et encore pour revenir à la même altitude que notre point de départ !! À ce moment, nous sommes heureux de recevoir les encouragements brefs de 2 magnifiques orignaux traversant la frontière devant nous. Il nous reste alors 1,3 km avec un D+ 200m avant d'atteindre le 450. Lorsqu'aperçue, Chantal et moi courrons pour mettre notre main sur la borne officielle. Yeah, premier objectif atteint ! Quelques photos, on repart vers une descente et une montée exténuante pour nous diriger vers les monuments 445-446 et 444.5. Après ceux-ci, nous poursuivons notre ascension sur la boucle régulière habituellement prisée par les amateurs de Gosford. On y croise quelques randonneurs. Ça monte progressivement jusqu'à Cap Frontière, notre vitesse diminue, notre énergie est à la baisse, nous décidons qu'à cet objectif, il sera temps de se poser et de diner. Bon choix d'emplacement, car la vue y est tout simplement splendide avec toute cette étendue de montagnes et végétation teintée des magnifiques couleurs d'automne. Pierre-Paul nous offre à chacune une barre de chocolat (mais qu'est-ce qu'ils ont tous ces "Paul" a aimer autant le chocolat haha ; voir blog Compostelle).
Allez, deuxième partie, allons attaquer le 441. Mais tout d'abord, marchons sans trop de difficulté ni dénivelé vers le boundary 443 mon. Voilà, c'est fait, nous enfilons nos petits gants magiques pour la suite. Force est d'admettre que ceux-ci ne nous donnerons pas des ailes pour franchir les parois rocheuses s'élevant devant nous. À maintes reprises, nous avons lancé nos bâtons plus loin dans le sentier pour une meilleure aisance de mouvement et prise sur les rochers. Se fut un LONG et ARDU 2 km jusqu'à cette borne officielle. Pas de la petite bière ! Je vous confirme, qu'à la quantité d'épinettes que j'ai avalé lors de la descente dans une partie du bois peu défriché, qu'il y en a des biens froides qui descendent en gorge plus agréablement.
Arrivés à la borne du monument 441 où les bâtons ont été jetés pour une prise de photo officielle. Petite pause remplie d'humour où Chantal a sauté de joie et moi, d'un mouvement plein d'aisance, je vous démontre que les roches étaient vraiment grosses comme ca !
Merci Pierre-Paul pour ta patience sur ce coup-là !! haha !
... Il nous faut revenir sur nos pas maintenant, refaire ce 2km... ouff.
Je vous avouerai qu'au retour au boundary 443 mon, mes pieds me faisaient atrocement souffrir. J'anticipais négativement la suite. Il nous restait Petit Gosford et Gosford à atteindre, soit environ 3,5 km avant de retourner à la voiture pour un autre 6 km. Dans une montée en silence à travers cette "forêt de zombies" (arbres morts), il ne fallait que quelques soupirs synchronisés avec mon amie pour comprendre qu'il ne fallait pas lâcher. Femmes fortes et endurantes que nous sommes, nous savions que nous serions fières de cet accomplissement. Le "pourquoi ça monte autant?" est devenu un délire dans le rappel de certaines chansons québécoises, incluant "pourquoi", que j'ai fredonné à voix haute jusqu'au retour à la voiture. Merci les "B.B." et "Mario Pelchat" pour vos compositions.
Arrivés à la voiture, c'est à poings rejoints et élevés au ciel, que fut marqué le point final de cette superbe aventure. Direction le "Brouemont" pour bien se remplir la panse, déguster café et bières froides.
J'ai un amour inconditionnel pour les monts frontières, la preuve, j'ai refais cette randonnée au printemps 2021.
Printemps 2021 (monument 450 jusqu'à Cap Frontière + Petit Gosford et Gosford) :
Journée épuisante, surprenante et au combien satisfaisante en compagnie de mon ami Charles et ma demoiselle canine Maëlly ! Une vue magnifique, une pause bien méritée au chaud dans une cache de chasseur, signature du canister Panther 3855... quoi demander de mieux ?
- Épuisante : 27km (prévu 22,6 km), D+ environ 1450m. Malgré l’exploration et réussite de la veille pour atteindre le stationnement désigné pour le début de la randonnée à partir du sentier de la Grives, il nous fut impossible de s'y rendre par “side by side” le jour de cette randonnée en raison de la neige lourde et collante. Il fallut alors se résigner à un ajout total de 4,4 km non prévu à l'itinéraire initial. Qui l'aurait cru ... 19 km en raquette... un 18 avril ! .... Et j’oubliais, puisqu'il a fallut ouvrir le sentier, on a perdu l’orientation de celui-ci car il n'y a pas de balises sur cette portion. Donc, nous avons dû faire un agréable 1,5 km de bushwalk, avec nos raquettes et sacs qui se prenaient dans les branches, avec quelques chutes en bonus, pour retrouver la frontière ; une belle dose de challenge et d'adrénaline ! Une chance que nous avions notre traçage allTrails et un GPS pour nous y retrouver.
- Surprenante : nous avons été tristes de voir un original mort par une invasion de tiques sur le bord de la frontière à notre retour du monument 450. Arrivés à Cap frontière nous avons aperçu beaucoup de sang sur la neige. Nous avons d'abord cru à une attaque de coyotes récente, mais nous avons été surpris par une femelle orignal en préparation de mettre bas à moins de 30 pieds de nous, apeurée et surgissant des buissons. Nous avons suivi ses traces de pas et gouttes de sang saillantes jusqu'au petit Gosford. Quelle bête magnifique, je n'oublierai jamais ce moment !
- Satisfaisante : par ces paysages toujours aussi grandioses et mon amour des frontaliers, je fus comblée de bonheur malgré le côté ardu de cette randonnée. La neige lourde et pesante nous a rendu rapidement exténués, au point d’avoir décidé de mettre nos sacs de côté pour l’ascension du monument 450. À Cap frontière, pour l’avoir fait 4 saisons, le mélange de panorama printanier et hivernal fut définitivement celui qui m’a offert la plus belle vue, et ce, sans ciel bleu. Cela m’a aussitôt déclenché un monologue sur le pourquoi j’aime tant me retrouver sur cette frontière 😅...
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